Revue n° 15 (2019)
de l'Alliance France-Israël pour le département de l'Indre



Le vendredi 24 mai 2019 à 20h
Conférence
M. Elyamine SETTOUL
Docteur en science politique de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP)
Maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

De Daesh à l'après Daesh :
quelles reconfigurations au Moyen-Orient ?

à l'hôtel Bestwestern (Centre Colbert à Châteauroux)

Renseignement/Réservation : 06 74 03 32 08  /  02 54 34 46 79


*-*-*-*-*-*-*

Elyamine Settoul, chercheur :
“ Une volonté de réaffirmer notre ancrage à ce pays ”

Enfant d’Issoudun, le chercheur Elyamine Settoul invite les musulmans français à participer à la collecte lancée pour Notre-Dame de Paris.


Il a passé sa prime jeunesse dans le quartier issoldunois des Nations. Baccalauréat en poche à 17 ans, Elyamine Settoul a ensuite entamé un extraordinaire parcours qui devait notamment le conduire de Sciences-Po Paris à Montréal, Oxford et Florence. Maître de conférence au Conservatoire national des arts et métiers, Elyamine Settoul est aujourd’hui titulaire d’une chaire en criminologie. Il est l’un des grands spécialistes français de la radicalisation et de l’antiterrorisme.
Vous êtes à l’origine du lancement de la collecte baptisée “ Les Muslims en solidarité de Notre-Dame ” pour participer à la reconstruction de la cathédrale parisienne touchée par l’incendie. Pourquoi ?« Par volonté, tout simplement, de réaffirmer notre ancrage à ce pays. Nous sommes Français et nous voulons montrer notre attachement à un patrimoine qui dépasse largement le simple cadre religieux. Je suis Parisien et quand j’étais étudiant à Science-Po, je passais régulièrement à côté de Notre-Dame. Ce monument est un pan de la culture française. Il m’est vraiment apparu important d’entreprendre quelque chose. Je l’ai fait de manière totalement spontanée. »

Retour à Issoudun. Vous y revenez régulièrement ?« Le plus souvent possible, au moins une fois par mois, pour rendre visite à mes parents qui y résident encore. C’est aussi l’occasion de prendre des nouvelles des copains dont Akim Hamil qui était mon voisin du dessus et qui préside actuellement le club de football des SAI. J’essaie de suivre les résultats même si j’ai toujours été plus attiré par le handball que j’ai pratiqué sous les couleurs de l’ACI. D’excellents souvenirs. »

Une conférence à Châteauroux prévue fin mai
A quand une prochaine conférence dans l’Indre ? « J’en ai tenu une il y a quatre ans à Issoudun avant de prendre la parole à Châteauroux l’année dernière pour évoquer le djihadisme et la radicalisation. Je devrais être l’invité de l'Alliance France-Israël pour le département de l'Indre, pour une nouvelle conférence qui sera sans doute programmée à Châteauroux à la fin du mois de mai. »

En savoir plus
« Les Français de confession musulmane sont de ce pays, ils parlent, pensent et rêvent en français », soulignait Elyamine Settoul dans une récente interview accordée à nos confrères du « Courrier de l’Atlas ». Une déclaration expliquant sa volonté de participer à la collecte de dons pour Notre-Dame. Dans ce même entretien, le jeune chercheur a aussi tenu à éteindre certaines polémiques naissantes. « La difficulté aujourd’hui, c’est que les gens s’enferment et se radicalisent dans des catégories spécifiques souvent binaires et stériles. Faire des dons pour Notre Notre-Dame ou soutenir les populations souffrantes ? Je revendique de pouvoir avoir un point de vue nuancé et donc de faire les deux si je le souhaite. Et je pense que c’est l’intime conviction de nombreux Français de confession musulmane. » Une position sans ambiguïté.


Bruno MASCLE
Journaliste, directeur adjoint de la Nouvelle République de l'Indre
Publié le 24/04/2019 à 04:55 | Mis à jour le 24/04/2019 à 13:27



























12 mars au 8 avril 2019

Exposition au Centre d'Etudes Supérieures de Châteauroux



Jeudi 14 mars 2019 à 19h30

Robert Wajcman

Témoignage d'un ancien déporté 
Pologne - Auschwitz III - Monowitz


au restaurant La Manufacture (Centre Colbert à Châteauroux)
Renseignements/réservation : 02 54 34 46 79 / 06 74 03 32 08

Robert Wajcman est né le 8 mai 1930 à Paris, dans le quartier du faubourg Saint-Antoine, où son grand-père est ébéniste. Ses parents sont d’origine polonaise. Brocanteurs, ils vivent à Saint-Ouen avec leurs deux enfants. En 1942, la famille, inquiète des rafles de Juifs étrangers à Paris, se réfugie en zone Sud. Suite à un contrôle de papiers par la Gestapo, Robert et ses parents sont arrêtés à Lyon le 24 mai 1944, puis conduits au fort Montluc où le père de Robert est fusillé le 3 juin 1944. De Drancy, Robert est déporté à Auschwitz avec sa mère Jeannette le 30 juin 1944, dans le convoi 76. Robert entre au camp de Auschwitz III-Monowitz, sous le matricule A.16909. Il a alors 14 ans. Très jeune adolescent, il survit grâce à l’action de deux jeunes résistants internés avec lui à la prison de Montluc et à un médecin déporté, le Professeur Waitz, qui lui sauve la vie à plusieurs reprises. La Marche de la Mort le conduit à Gleiwitz, puis au camp de Buchenwald, d’où il est évacué dans un « convoi d’extermination » qui échoue à Theresienstadt le 7 mai 1945. Robert fait partie des rares survivants de ce convoi. Il rentre à Paris à la fin du mois de juin 1945.


*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

L’horreur de la déportation racontée aux jeunes Indriens


Robert Wajcman raconte avec clarté son adolescence, où il a vécu l’enfer de la déportation, pendant la Seconde Guerre mondiale. Face à lui, cent cinquante lycéens boivent ses paroles. © Photo NR

Robert Wajcman, 89 ans, rescapé d’Auschwitz, est venu témoigner auprès d’une centaine de lycéens. Un moment particulièrement fort en émotion.

Vendredi matin, 9 h 30. En sous-sol du lycée Blaise-Pascal, le petit amphithéâtre est bondé. Cent cinquante élèves de terminale, venus de plusieurs lycées de Châteauroux, sont assis. Autour d’eux, leurs professeurs n’en reviennent pas.« Vous avez vu ? Qu’est ce qu’ils sont calmes… ». Un silence de cathédrale dû à l’arrivée, face aux lycéens, de Robert Wajcman, né en 1930, et déporté vers le camp d’Auchwithz en 1944, parce que juif. 
Durant une heure trente, ce dernier plonge dans son passé d’adolescent de 14 ans, celui qu’aucun enfant n’aurait jamais dû vivre. Devant une assemblée captivée, Robert raconte comment son père et lui finiront par être arrêté par la Gestapo, et emmenés à la prison Montluc, à Lyon. « C’est là qu’ils ont fusillé mon père. Peu de temps après, j’étais à Drancy, ville qui servait de transit. J’ai finalement atterri au camp de Monowitz, aussi appelé Auschwitz III. »
La salle applauditL’horreur du camp, la marche de la mort, le trajet en train vers la Tchéquie « qui part avec 2.500 personnes, et qui arrive avec 500 survivants… », puis la Libération, autant de mots qui semblent atteindre les lycéens. Son histoire terminée, M. Wajcman voit la salle entière se lever, et l’applaudir. Puis vient le moment des questions. Un premier jeune se lance, timidement : « Quel poids faisiez-vous à votre retour en France ? ».« 16 kilos », répond l’intéressé, provoquant de vives réactionsRobert Wajcman est aussi interrogé sur les réactions des gens, à l’époque, sur ce qu’il avait vécu. L’actualité ressurgit, celle de 2019, et ses relents d’antisémitisme. Les élèves veulent connaître l’avis de Robert Wajcman. « À l’époque, on pensait que ce qu’on avait vécu était accidentel, que plus jamais ça n’arriverait. » 
À la sortie du lycée, les jeunes sont encore marqués par de qu’ils viennent d’entendre. « On avait des informations sur la déportation, mais je ne savais pas que c’était à ce point difficile », reconnaît Clémentine.
Pour Élian et Laurine, l’histoire de M. Wajcam était très émouvante, et les a fait réfléchir. « On se plaint pour tout et n’importe quoi aujourd’hui. Comparé à ce que ce monsieur a vécu, c’est tellement dérisoire… ».

Julien GRIVEAU
Journaliste, rédaction Châteauroux
Publié le 

Revue 2018

de l'Alliance France-Israël pour le département de l'Indre






                                                             Revue gratuite. Renseignement :   02 54 34 46 79
Lundi 21 janvier 2019 à 20h
M. Frederic ENCEL
Docteur en géopolitique de l'Université Paris 8, habilité à diriger des recherches,
Lauréat du grand prix de la Société de géographie,
Membre du Jury du Livre géopolitique du ministère de la Défense 
Israël au cœur du chaos moyen-oriental

au restaurant La Manufacture (Centre Colbert à Châteauroux)

Conférence suivie d'un cocktail dînatoire, participation : 25,00 € 
Renseignement/Réservation : 06 74 03 32 08  -  02 54 34 46 79